mercredi 9 décembre 2009

Caliméro is not dead

Voilà une semaine, alors que tout n'était pas encore mort, je ne sentais plus en moi qu'une énergie négative, peinant à réfréner mes pleurs et mes états d'âme.

J'en voulais à la terre entière, je maudissais les banquiers et leurs stupides cases, j'avais envie d'aller me coucher jusqu'à ce qu'un prince charmant vienne me réveiller (avec ma veine, j'imagine déjà le type, genre Shrek). Bref, je fuyais la réalité.

Je cherchais une reconversion. Je veux dire, une nouvelle. Un truc que je saurais faire, avec le diplôme bien comme il faut pour faire genre.

Aujourd'hui, alors que tout est officiellement mort - du moins, pour cette affaire, à ces conditions précises - je me sens apaisée. Et je sais pourquoi. Ce sentiment de solitude tellement prégnant qui m'a envahi au moment où tout s'écroulait s'est estompé avec un soutien de toute part, me montrant que je n'étais pas seule, et pas seule concernée.

Bon, je ne vais pas faire de démagogie, mais enfin, certains messages, ici, sur Facebook, sur ma boîte mail ou en direct, me vont droit au coeur. Le soutien, beaucoup plus inattendu, de la commission, hier mardi, de personnes étrangères au dossier, m'épate et me rassure un peu sur la nature humaine. Je ne vous parle même pas de celui de la fronceuse de sourcils, tant ça dépasse l'entendement, mais enfin, ça prouve que tout arrive.

Donc, en bon Caliméro que je suis, je range ma coquille et je repars au front. Aujourd'hui, je suis passée dans un restau que l'on qualifiera de communautaire, pour savoir si, à tout hasard, une stagiaire, ça pourrait les brancher. Pas de bol, le chef n'était pas là mais je reviendrai. Ensuite, j'avais rendez-vous à la chambre de commerce, pour y rencontrer un médiateur, très attentif, avec qui nous avons pu échanger sur la situation économique actuelle, les attitudes limites des banques et patin couffin.

Il m'a suggéré des idées intéressantes et à vrai dire, j'étais assez sciée de la confiance qu'il m'a accordée. Certes, c'est par le biais d'un ami que j'ai pu obtenir cette entrevue, mais cet homme-là s'est avéré simplement ouvert, sans volonté aucune de m'intimider ou de me dissuader.

Et puis, le soir, j'ai reçu une proposition alléchante, dont je vous reparlerai peut-être.

Comment j'envisage le futur? Je n'en sais rien, à vrai dire. D'un côté, j'ai le "choix" (hum) de mettre mon projet de côté-en-attendant-de-laisser-passer-la-vilaine-crise-ma-bonne-dame, en allant gagner ma vie à raconter celle des autres (encore faut-il y parvenir, mais ceci est un autre débat).

De l'autre, on me suggère d'acquérir de l'expérience en live, mais je vois difficilement comment des EMT successives pourront "rassurer" davantage mesdames et messieurs les banquiers. Comme je l'ai entendu récemment, "ce ne sont pas quelques semaines qui vont vous apprendre le métier, madame."

Mademoiselle, d'abord. Si j'étais mariée, le contexte serait différent.

Et cela aussi, on me l'a sorti.

Bosser en cuisine, chez les autres, c'est une nouvelle façon de mettre tous les atouts de mon côté, dans l'optique que, cette fois, les barrières tombent. Si je devais essuyer un nouvel échec, il sera toujours temps pour moi, alors, de remettre ma coquille de Caliméro et d'aller pleurer sur l'état de ce pays tellement frileux, malgré la richesse de ses ressources.

5 commentaires:

  1. En attendant, saisis toutes les opportunités possibles, fonce dans la moindre brèche, exploite (oui, des fois j'emploie ce mot, sourire)la moindre faiblesse de l'adversaire !
    Avec cette vérité dans la poche : pour savoir il faut apprendre, et tout s'apprend.
    Good luck, la Mouette !

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  2. Heureux de voir que tu l'as déposée, cette coquille et que tu repars au combat. Anne a raison sur toute la ligne, profites de toutes les opportunités. Et oui, tu as entraîné beaucoup de monde dans ton sillage, dans cette aventure et tu te seras fait des amis. C'est déjà pas mal.

    Bises
    L'oiseau

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  3. aparté : le canapé....un joli plaid (lavable) peut aider à le préserver, loustic-chéri....risque d'apprendre à ses dépens que mimine crache et griffe - d'expérience, je sais que ça calme ! Mimine se planque si effrayé, et je suppose que loustic-chéri dort quelque fois ? après c'est toi qui vois, je vais tâcher de les prendre à la web-cam et de les fourrer sur Facebook....

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  4. Salut Steph,
    tu sais, je n'écris pas beaucoup de commentaires sur ton blog (et moi qui me plaignais de ne pas en lire assez sur le mien !) mais ça ne m'empêche pas de suivre attentivement et régulièrement ton parcours, et de le faire partager à Sylvie. Je lui donne régulièrement de tes nouvelles. Pour tout dire on avait même sérieusement envisagé de monter au Mans pour dîner dans ton restau à l'occasion du match de la JAV. Mais bon, c'est partie remise, hein. ;-)
    Grosses bises.
    Olivier.

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  5. Coucou Olivier, merci de passer par ici. Pas de bol, mais c'était vraiment très sympa d'y avoir pensé. Tout n'est pas perdu: venez voir la JAV au Mans, je vous servirai le couvert dans mon restau perso... chez moi! Ben quoi, on fait ce qu'on peut! Bizz et à bientôt

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