mardi 8 mars 2011

In bed with mum

Après dix jours sans Loulou, la maison a repris des couleurs (et ma voix quelques notes un peu aiguës, logiquement). Un rien épuisée par un marathon dont j'ai enfin vu le bout, je me suis payé le luxe de refuser une nouvelle mission pour passer, enfin, un peu de temps avec la chair de ma chair et respirer. Dormir aussi, et tenter de retrouver un cycle de sommeil à peu près normal (au lieu d'être réveillée à 2h du mat', prête à aller yogger... mais trop poilée de la main pour faire autre chose que fixer le plafond ou lire des magazines de quiche).

Vivre, en gros.

J'avoue, le dilemme était posé: mettre un peu de beurre dans les épinards ou souffler. Tant pis pour l'état de santé de mon compte, je préférais privilégier ma petite santé, justement. Et, donc, me souvenir que j'avais un fils.

En même temps, pour l'oublier, il faudrait que je sois sourde, aveugle et insensible, vu le barouf qu'il fait. Je crois qu'on peut parler d'hyperactivité mais bon, les chiens ne font pas des chats, pas vrai...

En fait, hier soir, je me suis sentie un peu désoeuvrée de ne pas avoir bossé de la journée, de n'avoir pas collé mon nez sur l'ordi et tapé ou écouté quoi que ce soit. Mais pleine de bonnes (?) résolutions, je me suis offert une petite séance de ciné (à domicile, oh, étape par étape, quand même) avec une oeuvre qui m'a remuée plus que de raison, une histoire de retrouvailles vouées à l'échec entre deux vieux amants, ce genre de mélo qui me parle, allez savoir pourquoi... Mais l'essentiel était là, j'étais dans les starting-blocks pour démarrer mon programme sommeil (oui, je sais, c'est moins excitant que le programme sauvez-la-mouette-trouvez-lui-un-mec, mais comme je vous disais, étape par étape, ok) et avant minuit, morphée avait eu la bienséance de m'accueillir.

Hurlements. Deux heures du mat'. Ce n'était pas la dame décapitée de mon cauchemar (elle pouvait plus crier, elle était toute mourue), ni moi-même devant ce sanglant pestacle (limite blasée de mes visions nocturnes un peu gore). Non, les cris venaient de la chambre d'à côté. Ah oui, c'est vrai, Loulou is back. Évidemment, persuadée qu'il était victime d'une méningite (comment ça, je dramatise?) alors qu'il se tenait la tête d'un air éploré, j'ai eu un peu de mal à trouver le sommeil, une fois la séance de réconfort-médoc-çavaallermonchéri.

Pour le programme sommeil, c'était donc mort, mais alors, la caboche de Loulou? La douleur était telle qu'il a fini in bed with me, me réveillant dès lors que j'avais l'infinie inconscience de sombrer dans un monde parallèle. La seule différence entre lui et moi, au lever, finalement, c'est qu'il pétait le feu là où je n'étais qu'une épave.

C'est là que j'ai failli balancer mon réveil, qui crachait qu'aujourd'hui, c'était la journée de la femme et que, quand même, quand même, le sexe faible avait profité de quelques avancées dans cette société de brutes. Que le combat n'était pas gagné, certes, mais que les femmes prenaient peu à peu une place nouvelle au milieu de ces hommes, ces héros.

Pourquoi donc me suis-je sentie un rien hors du coup, dans l'histoire? Non, vraiment, il est de ces luttes dont on s'exclue tout seul, parfois.

La bonne nouvelle, c'est que le traitement de loulou m'a logiquement conduite jusqu'à la pharmacie où le monsieur-de-l'officine est décidément très, très gentil. Ben quoi, faut savoir flairer les opportunités, non?

4 commentaires:

  1. Bin ma vieille....ça, c'est de la nuit ! et aujourd'hui, juste pour info, c'était mardi-gras...t'as fait des crèpes ? :)))

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  2. Les crêpes, c'est à la chandeleur, non ? J'ai plutôt l'impression que tu as fait la crêpe, la Mouette :) Ca fait du bien, de temps en temps, pas vrai ?
    Le titre de ton billet, c'est parce que tu as toujours ta coupe de cheveux à la Madonna ?
    Bises, la Mouette.
    Thierry

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  3. Nan, pas de crêpes (je cumule les programmes et le "programme bikini" n'est pas du genre à tolérer ce genre d'écarts tous les deux matins;) en plus, je n'y ai même pas pensé, à mardi gras), et pour le titre, il correspond bien à la réalité pour le gamin au lit, mais pour la coupe, c'est bon, j'ai retrouvé une apparence (à peu près) normale!!

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  4. Ah bon ? Etre coiffée comme Madonna, ce n'est pas avoir une apparence "normale" ?

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