Eh bien voilà, nous y sommes. Le confinement, deuxième épisode, est imminent, officiellement lancé à minuit ce soir. Forcément, on a un mini-vécu dont nous étions dépourvus, en mars dernier, et de quoi nous donner envie d'en profiter un maximum avec le couperet.
Pourtant, soyons raisonnables: on n'a pas vraiment le temps d'aller piquer une tête, manger une glace et lézarder au soleil, winter is coming et on fait moins les malins. Dès les premières fuites, bien orchestrées, de l'Elysée, j'ai pensé à ma façon de mieux vivre ce confinement. Voilà mes cinq petits conseils.
1- Sourire
Euh, hein, quoi? Je suis la première à me lamenter, j'ai le trouillomètre à fond pour le sort de ma petite entreprise et pourtant, j'insiste: sourions. Ce truc que nous vivons est tel que l'on peut au moins s'offrir ce petit luxe, sorte de pied-de-nez à la morosité ambiante - tellement logique. Et puis vu que l'on va rester plus que de raison chez nous, on pourra retirer notre masque et faire profiter à notre chat de notre plus joli rictus, pardon, sourire.
2 - Manger
Euh, hein, quoi? J'ai pris 5kg dans les trois premières semaines de confinement, que j'ai eu toutes les peines du monde à perdre, et je vous dis de manger? Oui. Mais bien manger. Faites-vous plaisir, mais rappelez-vous qu'un kilo pris en deux secondes = deux mois pour le dégager de là. Je viens d'en faire la cruelle expérience. Au moment où je me déleste péniblement du dernier, voilà que l'on nous reconfine. Les bons petits plats chauds de réconfort, oui, mais de loin.
3- Sortir
Euh, hein, quoi? Le principe du confinement n'est-il pas de rester justement chez soi et de ne pas sortir? Oui, bien sûr. N'empêche que la respiration d'une heure dont je me suis privé au printemps dernier, sous prétexte qu'on me dit de ne pas sortir, eh bien, cette fois, je vais la prendre, histoire d'éviter un nouveau carnage mental à la maison et dans ma tête. Oh, j'irai pas bien loin, évidemment. Mais un poil hors de mes murs, pour se souvenir de la réalité de la nature - et pour quitter mon jogging informe quelques minutes.
4 - Travailler
Euh, hein, quoi? Oui, c'est pas comme si je travaillais dans l'événementiel et que tout avait été annulé. Je vais bosser, autrement, forcément, mais je garde la boutique ouverte et l'espoir que les gens y entrent. Je crois que j'avais peur, en mars dernier, de choper le virus partout. On a appris à vivre avec, me semble-t-il, et puis, de toute façon, de nouveaux mois à zéro de chiffre d'affaires signeraient la fin de ma petite entreprise.
5 - Dormir
Euh, hein, quoi? Les nuits ne te suffisent plus? Disons que si les nuits ne sont plus entrecoupées d'immenses plages de solitude interne, ce sera parfait et peut-être suffisant, effectivement, pour restaurer corps et esprit. Mais là, j'ai un petit déficit de bon gros sommeil qu'il me tarde de combler.
Vous le voyez, rien de bien exceptionnel, je ne prends pas des résolutions de malade. J'essaie juste de rester pragmatique, de vivre, certes sans beaucoup de projet, mais de vivre, en attendant... En attendant quoi? Qui a cru que ça allait redevenir normal? Plus personne n'est surpris de voir des armadas de masqués dans les rues ou de se coller à chaque magasin du gel qui colle dans les mains. On s'habitue (presque) à tout. On n'est jamais content mais n'empêche, parfois, on a juste envie de retrouver nos vies d'avant. Celles où on n'avait pas besoin d'attestations pour sortir, celles où on pouvait se faire des hugs de fou juste parce qu'on en avait l'envie. Celles où on pouvait juste prendre la voiture et filer, droit devant, avec le sentiment incroyable de la liberté retrouvée.
Allez, haut les coeurs, c'est reparti pour un tour et la bonne nouvelle, c'est qu'il y aura toujours matière à rire.
Si, si.
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