mercredi 5 janvier 2011

Un pingouin sans peur et sans poumons

Vous dire que je me suis réveillée sereine serait légèrement mentir. Je partais ce matin vers un hémicycle et en endossant mon costume de pingouin (enfin, je commence à me lâcher, j'ose le pull sur la chemise et les pompes pas cirées, c'est mââââl), je songeais que j'allais devoir vaincre ma peur. Oui, je reprenais la même route qui m'avait valu quelques déboires et Joël Collado amplifiait mes craintes, parlant de "brouillards verglaçants". Je connaissais les pluies verglaçantes, mais les brouillards?

L'est chiant, lui, à nous angoisser en permanence avec son accent chantant.

Bah, il était 6 heures du mat', le jour finirait bien par se lever et les connections se faire dans mon cerveau embrumé, pas vrai...

L'idée, c'était de vaincre la peur, mais doucement. Genre, passer devant l'aire de repos fatale et lui tirer la langue, un truc aussi puéril que ça. Ma vessie de souris en ayant décidé autrement (demain, j'arrête le thé), j'ai bien dû me rendre à l'évidence, je devais marquer mon territoire là. Pile à cette aire. Les autres étaient TOUTES fermées, je vous dis pas le stress.

Eh bien, vous savez quoi? Hormis le type à la tronche de satyre qui m'a fait arracher un cri de stupeur sous la cabane-toute-pas-belle, j'ai même pas eu peur.

Et à l'heure où je vous écris, les débats sont déjà finis, je suis toujours en tenue de pingouin dans ma chambre -décatie- d'hôtel (j'allais pas non plus trouver un bon hôtel, hein, c'est pas les Bisounours ici. Ne pas se précipiter, étape par étape, le programme de réinsertion s'il vous plaît). Et me voilà même avec un peu de temps pour toi, un truc dont je n'osais plus rêver depuis quelques temps.

Mon dieu, mon dieu, que faire de tout ce temps? Dormir? Travailler? Sortir?

En fait, je crois que je vais aller déposer mes poumons à la réception (j'ai quasiment eu la ola- euh pardon, le holà- du monsieur quand il m'a entendue tousser) et puis marcher un peu, nez au vent, profiter de ce break inespéré pour juste respirer.

Allez, deux heures à rien faire, moi je dis, ça c'est de la résolution de première!

4 commentaires:

  1. Respire, la Mouette, respire, ça fait du bien. Mais bon, après, tu te remets au boulot, hein :)
    Bises.
    Thierry

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  2. Comme l'écrivait (finement...) Muriel Barbery :
    "Petite vessie, grande intelligence !"

    Fan de basket et de MaxiBasket (ce qui explique le pourquoi du comment...)

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  3. J'espère que tu les as savourées, ces deux heures !

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  4. Pff, tu parles, j'ai tellement marché que j'ai eu les pieds qui poussaient (jamais contente, je deviens, au secours!)

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