Je pense que vous commencez à me connaître et vous le savez donc: la logique et moi, ça fait quinze.
Au moins.
Alors que je suis censée baigner dans la félicité, remontée par les derniers événements d'une vie toujours pleine de surprises, alors que nous sommes en été, période plutôt propice au bonheur, de mon point de vue, alors que j'ai collé de la guimauve partout sur ce blog, eh bien...
J'ai eu un gros coup de moins bien. Une angoisse incroyable qui m'a sauté au visage, tenaillé l'estomac et paralysé tout membre actif jusque là. J'exagère à peine.
Des angoisses, devrais-je même rectifier. Loin de la zen attitude qui me berçait ces derniers temps, la morosité, le doute et le désespoir ont envahi la moindre de mes terminaisons nerveuses.
Je sentais la déprime me gagner mais le pompon a été atteint avec la confirmation, lundi, que, effectivement, je n'aurai plus de mission avant la rentrée. Plus de boulot de psychopathe, plus de soirées prolongées devant l'ordi jusqu'à trois heures du mat', plus de syndicaliste mateur et lourdaud? Alléluia. Mais plus de moyen de remplir le vide, plus de prétexte - finalement - pour ne pas chercher un "vrai" travail (avec des morceaux de rémunération digne de ce nom, je veux dire)... et plus de sous, forcément.
Là, je suis logique, tiens.
Je me suis sentie embarquée dans un tourbillon et j'ai bien compris ça allait être coton pour en sortir, comme ça, d'un claquement de doigt.
Vous me direz, c'est normal et très humain, ces petits passages à vide. Oui, bien sûr. Cela ne les rend pas forcément plus tolérables. Je m'inquiète pour l'avenir? Je peux, certes. Pas de taf en perspective pour août, je vous le disais, un compte en banque qui va frôler les tréfonds, et des envies, malgré tout, d'aller m'évader un peu, pour faire comme tout le monde, alors que je n'ai pas choisi la vie de tout le monde et que je dois donc assumer cette option liberté que j'ai cochée, un jour d'insouciance. Sans passer par la case "vacances".
Non, non, je ne veux faire pleurer personne. Y'a pire, on est d'accord.
Je réalise à quel point je voudrais tout, conserver cette indépendance et cette gestion du temps d'un confort absolu (et je ne pense pas uniquement à mes journées pyjama;)), mais pouvoir m'offrir, moi aussi, un temps de repos, une évasion, sans le payer ensuite. Vous voyez le genre.
Oui, je suis (trop) capricieuse.
Et je prends aussi conscience que j'ai souvent besoin d'être au pied du mur pour réagir. La situation n'est pas inédite, pour moi. Mon statut est précaire, il faudra bien que je me rende à l'évidence, un jour. Et que j'agisse, enfin, pour changer les choses puisque je ne supporte visiblement pas cet inconfort. Forte de ce constat d'une profondeur navrante et parce que je n'aime pas rester dans ces sombres pensées, j'ai décidé de retourner trifouiller les pistes que j'avais envisagées pour l'avenir, un autre jour de désespoir.
Plein de choses m'attirent, je n'ai pas envoyé la moitié de mes candidatures depuis mon arrivée à Nantes et j'ai enfin retouché à mon CV. Au fond, rien n'a changé depuis hier mais je sens comme un léger mieux, un apaisement et la sensation qu'un lendemain un rien plus prospère peut se dessiner.
Avant de chasser une nouvelle vilaine angoisse qui m'étreint, parce que je ne sais pas par où commencer. L'éternel mouvement de balancier, décidément. Je regarde le champ des possibles: il me semble à la fois large et tout réduit.
La logique et moi, je vous dis...
mardi 19 juillet 2011
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Lâche pas la patate, la Mouette. Maintenant que tu as retrouvé un semblant de bien (et de logique parce que, je confirme, tu as un drôle de rapport avec), fais-toi une liste de choses à faire et classe-les par ordre prioritaire. Donc, le n°1, c'était retoucher ton CV, c'est fait. C'est quoi, le n°2 ? Allez, ne regarde pas au plafond, la réponse n'y est pas :)
RépondreSupprimerBises.
Thierry
N'oublie pas non plus que même si tu devais avoir un boulot stable en plus de la vie qui va avec, il te manquera toujours un truc et tu voudras toujours creuser pour trouver plus. Et c'est une qualité.
RépondreSupprimerJe connais bien ce qui t'arrive, oh oui....
RépondreSupprimerEt je ne sais pas trop quoi dire, du coup ; à part ça : tu trouves pas ça étrange, ce BESOIN INTERIEUR de te "mettre en danger" comme ça, tout le temps, comme si cette sorte d'adrénaline te servait de carburant ? comme si l'option "sécurité matérielle" était - c'est un comble ! - synonyme de danger pour toi ?
Hem...je ne sais pas bien le dire, mais je mets le doigt sur quelque chose que je ne peux pas, ne sais pas expliciter - et qui pourrait bien s'avérer une sorte de "clef" déclencheuse du déclic qui te serait justement nécessaire pour aller plus loin.....
Classique...
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