J'ai fait le tri. Enfin écrit ces lettres que je retardais tellement, certaines depuis mon arrivée à Nantes, voilà maintenant près d'un an. Enfin ressenti cette forme d'apaisement... même si elle n'est que relative. Car seule ma conscience souffle, ma situation, elle, reste en stand-by.
Comme je le souhaitais, j'ai senti l'effet bénéfique de la rentrée, cette envie de renouvellement et d'une bouffée d'air frais, loin de la mélancolie estivale. Loulou est redevenu le Loulou, certes espiègle, mais si touchant que j'avais l'impression d'avoir un peu perdu dans le bouleversement de ces derniers mois... Et moi, j'ai retrouvé cet enthousiasme qui m'avait un peu lâchée, un peu lasse de la tournure des événements.
Alors, j'ai postulé, pour des boîtes qui m'attirent, en premier lieu, évidemment. Mais aussi en réponse à des annonces, où l'on vous demande d'être le mouton à cinq pattes, Bac + 12 et disponible 24 sur 24, le tout pour 1200 euros bruts mensuels. Dans la presse, la rédaction, mais aussi la restauration et même d'autres secteurs plus inattendus parce que, après tout, on ne sait jamais.
J'ai parfois envoyé ces lettres comme des bouteilles à la mer mais quelque chose me dit qu'il faut le faire. Parallèlement, j'ai reçu de nouvelles missions et je vais donc repartir dans mon marathon rédactionnel, avec plein de politicards, de syndicalistes et leurs tics de langage - je vous en parlerai, un jour - dedans. Je m'interroge sérieusement sur la pérennité de ce blog, parce que l'envie d'écrire demeure pressante, mais que j'ai de plus en plus de mal à coucher mes envies et mon ressenti ici, comme si tout ça me semblait indécent et, oui, futile. Cette sensation de trop m'écouter me gêne.
Je tourne en rond.
Vous voyez, tout bouge et rien ne change, les doutes persistent, les questionnements m'empêchent régulièrement de vivre au jour le jour comme je m'y suis pourtant toujours appliquée. Je suis dans la projection et ce n'est guère confortable. Je rêve du jour où je vous annoncerai que, ça y est, j'ai retrouvé le chemin vers une vie, non pas plus heureuse - car je le suis, paradoxalement - mais plus rassurante.
Comme si, finalement, j'avais hâte de m'ennuyer;)
jeudi 8 septembre 2011
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Bonjour,
RépondreSupprimerje suis arrivé là par hasard, ne me demandez pas comment, je ne saurais l'expliquer... J'apprécie le ton de ce blog. Alors je vous glisse une petite info, comme ça, au hasard : L'Echo d'Ancenis, un hebdomadaire d'information locale, devrait bientôt lancer une procédure pour recruter un(e) journaliste, si possible à cinq pattes. Envoyez un CV, pour voir, par hasard...
Bonjour et bienvenue ici,
RépondreSupprimerEh bien, merci pour le tuyau, je me prépare déjà à enfiler mon collant à cinq pattes et aller tenter ma chance! Qui sait?;)
Tu sais ce qu'on te dit, à propos de tes candidatures, n'est-ce pas, la Mouette ! Tu as raison, ça peut être très stabilisant de s'ennuyer.
RépondreSupprimerBises.
Thierry
Oh, et... surtout ne lâche pas ce blog, la Mouette. Ne nous laisse pas tomber, s'il te plaît !
RépondreSupprimerje plussoie : ne nous laisses pas en plan !
RépondreSupprimerC'est bizarre, je te vois de plus en plus comme le produit du croisement d'un yoyo avec un trampoline...:)