vendredi 27 juin 2014

Je veux croire au Père Noël (et manger du Livarot-champagne)

Pas d'extravagance en cuisine, cette semaine, et pour cause: parce que mes petits copains passaient leur titre et que nous avions en outre deux buffets pour une centaine de personnes à sortir, le restau d'application était fermé.
 
Autant vous dire que les candidats de Top Chef n'ont pas à trembler, c'est pas encore maintenant que j'arriverai à leur cheville.
 
Je me flagelle? Allez, je vous situe. Lundi, j'ai "sublimé" un taboulé: entendez que j'ai ouvert l'opercule du bac de 2,5kg d'un machin tout prêt, j'y ai ajouté des dés de concombre (bon, gros effort, je les avais taillés) et des crevettes. Mardi, j'ai enfourné des toasts de chez Promocash. Jeudi, j'ai fait une mayonnaise et une vinaigrette...
 
Voilà, voilà, haute gastronomie, tremble...
 
Qui plus est, je tente des accords mets-vins assez improbables. Mardi soir, après ma bataille iodée avec des sales bêtes sournoises, j'ai osé le Livarot sur une coupe de champagne. En même temps, nous étions en fin de service, je n'ai forcé personne à m'imiter et puis, il n'y avait plus grand-chose à manger. Les pique-assiettes étaient passés par là (je me suis demandé depuis combien de temps ils n'avaient pas mangé, à en croire leur sauvagerie).
 
Parce que je ne vous l'ai pas dit, mais il y avait d'autres barbares, ce soir-là: les gens. Ceux qui déposent leur assiette pleine de langoustines et de bulots sur le beau piano (musical, hein, pas celui pour cuisiner!), ces autres qui y ajoutent leur petite tache de vin à côté, ceux-là, encore, qui s'amusent à mettre leurs mégots dans l'assiette; cette autre, enfin, qui ne daigne vous parler qu'en anglais pour vous demander d'aller débarrasser, mais qui connaît bizarrement très bien la langue de Molière dès qu'elle ne parle plus à un larbin (ou supposé, on a sa fierté). 
 
Bref, après tout ce que nous avions subi toute la soirée, je pouvais bien me réconforter. Oui, avec du Livarot-champagne, et alors?
 
Jeudi et vendredi, enfin, avait lieu la dernière session d'examens pour l'année. L'occasion de jouer au petit commis, entre la plonge et l'économat.
 
L'occasion de se détruire définitivement les mains à coup de produits détergents qui font prendre 40 ans à tes menottes.
 
L'occasion, aussi, de voir pour de vrai à quelle sauce je vais être mangée, quand moi aussi, je passerai mon titre.
 
Waouh, c'est flippant.
 
L'occasion, enfin, de verser sa petite larme parce que Jipé, Valoche, Pierrette, ces personnes que je ne connaissais pas voilà un ou deux mois, ont obtenu leur sésame et que c'est quand même drôlement émouvant de les voir, à la fois si mûres et si fébriles (enfin, hormis Jipé, qui avait la sérénité du Dalaï Lama), à quelques minutes du résultat. Autant vous dire qu'après l'annonce, j'ai eu l'impression qu'elles venaient de voir le gros barbu rouge et ses jouets par milliers.
 
Moi aussi, j'ai envie de croire au Père Noël. Alors, je vais être bien sage et beaucoup travailler... D'ailleurs, dès lundi, une nouvelle expérience démarre. A suivre, hum?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire