Non, je ne patauge pas. Je profite des derniers moments, au bord des marais de la Loire, avant de partir vraiment le nez au vent en cuisine. Et là, je vais être dans la gadoue! |
Samedi après-midi, pour me souvenir combien j'étais une personne originale et peu conformiste, j'ai tué le temps (j'attendais une amie) en allant... à la Fnac. Ouais, je sais, ça vous fait un choc, vous ne pensiez sans doute pas que j'avais une vie aussi folle.
Il faut dire que j'avais besoin de souffler et de reprendre une activité normale après une dizaine de jours à empêcher de dormir tous mes voisins (Bobo le petit robot est adorable, il n'a qu'un seul défaut, celui d'être un rien bruyant, surtout passée 1 heure du mat), à faire des allers-retours à la gare et dans le centre-ville (belle-maman arrivait lundi pour la semaine), à la salle de basket (Loulou tâtait de la balle), à jouer à la maman modèle en déposant mon loustic aux quatre coins de Nantes (je crois que je suis la reine du contournement des ronds-points, dans une ville où, clairement, ça tourne un peu trop rond sur les routes)... Bref, j'ai profité au maximum de mes dernières heures "off".
Bon, il y a eu quelques ratés. Je vous passe la séance chez la podologue pour une sombre histoire d'ongle incarné, mes hurlements dignes d'une sorcière qu'on brûlerait sur le bûcher et le premier malaise vagal dans le cabinet. Je vous passe aussi la déception de renoncer à une course à pied, à cause de cet orteil rouge pivoine et aussi gonflé qu'un ventre au sortir d'un repas de réveillon ; le deuxième malaise vagal, sinon, c'est pas drôle.
Dans un autre genre, toujours au rayon "ratés", il y a eu, également, la chantilly, qui a fondu sous la chaleur de la tarte tout juste sortie du four et ce gros moment de solitude, dans la cuisine, à 2 heures du mat, en me demandant si je ne devrais pas utiliser le pétrin pour nettoyer ma caboche, quand même. Histoire que Bobo fasse du bruit pour une cause, sinon noble, au moins utile.
Dans un autre genre, toujours au rayon "ratés", il y a eu, également, la chantilly, qui a fondu sous la chaleur de la tarte tout juste sortie du four et ce gros moment de solitude, dans la cuisine, à 2 heures du mat, en me demandant si je ne devrais pas utiliser le pétrin pour nettoyer ma caboche, quand même. Histoire que Bobo fasse du bruit pour une cause, sinon noble, au moins utile.
Il y a eu aussi quelques jolis moments, une escapade à Noirmoutier, une autre, en vélo, dans les marais de la Loire... Le soulagement, quand même, au lever le dimanche matin sous une pluie froide et humide en songeant que j'aurais dû être en train de courir... Un gâteau au chocolat surnommé l'assassin, que mon papa a renommé "le coup de fusil" (pour les hanches), une tarte rhubarbe-fraises cette fois plus présentable, des essais transformés en cuisine, dont la pâte feuilletée que j'appréhendais plus que de raison et qui a été toute mignonne avec moi. ll y a eu aussi une parenthèse inespérée avec Loulou pour ses vacances et la complicité avec sa grand-mère de cœur, à défaut d'alliance (nous vivons dans le péché, avec l'homme, vous le savez bien).
Eh eh eh, la pâte feuilletée est mon amie du premier coup... Oui, la chance du débutant, je sais. On en reparlera à la prochaine... |
Et il y a eu, également, cette rencontre étonnante et réjouissante.
Car, vous disais-je, avant de me perdre dans les méandres de 3615 ma-vie-trépidante-enfin-si-on-veut, alors que j'errais au rayon "Cuisine" de la Fnac, j'aperçois une femme feuilletant "La cuisine de Bernard." Allez savoir pourquoi, d'autant que je n'ai pas d'actions chez Béber, je l'aborde.
"Excusez-moi de vous déranger mais, ce bouquin-là est absolument génial, c'est ma nouvelle bible!
- Ah oui?" me dit-elle, un rien interloquée. "Je regardais mais en me demandant, car souvent, les blogueurs, aux Etats-Unis, se contentent de remettre les recettes de leur blog sur un livre."
Cet accent... Pas de doute, elle est américaine. On discute un peu et elle m'apprend qu'elle a deux blogs: Life is a feast (la vie est un festin), qu'elle tient depuis 2008 et un deuxième, hyper léché, plated stories. Je ne sais pas encore qu'ils vont me plaire. Je savoure juste le plaisir de cette conversation inattendue, au milieu d'un rayon culinaire blindé de monde. Jamie est une passionnée de pâtisserie, qui rêverait de travailler dans ce domaine, mais qui ne peut se former de façon autodidacte qu'avec le temps, trop long à son goût: que ce soit son mari ou ses deux (grands) fils, ils font tous attention à leur ligne et ne goûtent que peu à ses douceurs !
Je lui explique que, de mon côté, je ne manque pas de cobayes et que ça tombe bien, parce je démarre ma formation en cuisine ce lundi et que j'ai besoin de multiplier les expériences.
Elle suggère qu'on se rencontre prochainement parce qu'on a décidément plein de points communs. En attendant, m'assure-t-elle, elle va suivre mes aventures sur le blog. Je sens qu'elle m'envie.
Parce que, oui, j'ai préparé mon cartable, ma tenue de cuisine. Ce lundi 5 mai est le premier jour du reste de ma vie (pro, j'imagine) et c'est un long chapitre qui s'ouvre. Alors, j'aurai sans doute une pensée pour Jamie demain, car, par ses mots simples et enthousiastes, elle m'a fait prendre conscience, je crois, de la chance que j'avais à enfiler cette nouvelle tenue.
D'accord, je le savais déjà. Mais cette fois, je mesure pleinement ce sentiment. De quoi balayer doutes et appréhensions, face à l'inconnu qui m'attend.
Démarrer une nouvelle aventure professionelle, animée par la passion, c'est stressant comme tu le mets à la fin, mais en même temps extrêmement motivant. D'ailleurs cette ambivalence est assez troublante, perturbante même je trouve car animé par une excitation d'y aller, et la peur du vide... En tout cas, bon courage ;)
RépondreSupprimerYeaaahhh ! Bisous la Mouette !
RépondreSupprimerFélicitation et je vous souhaite beaucoup de succès et de vivre une bonne expérience professionnelle !
RépondreSupprimerEnjoy "à fond les gamelles"(expression favorite de mon fiston de 3 ans!)... and tell us everything about this new working life! Bises rennaises chère Mouette, fais-toi confiance! Inès
RépondreSupprimerMerci à vous tous pour vos encouragements, aux Rennaises pour qui je garde une affection particulière, bien sûr, et à vous, Cuizinalau et à cet "anonyme": bienvenue à vous deux ici!!
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