lundi 1 septembre 2014

Le grand (faux) méchant chef, les Bisounours et mon SOS

" - Bah, vous redoublez, vous?"
 
La boutade du chef, alors qu'il venait de m'apercevoir parmi tous ces nouveaux stagiaires, a provoqué le premier vrai grand sourire de la journée. Oh, j'avais retrouvé de l'allant depuis mes états d'âme compulsifs, que j'ai paradoxalement pansés... à coup de blues et autres airs de jazz enchanteurs (merci les rendez-vous de l'Erdre, moment fort de notre cité nantaise, mais je m'égare).
 
Jean-Jacques Milteau et le groupe 24 pesos, ou comment
un petit harmonica peut venir à bout des plus gros coups de blues.
 
C'est juste qu'au petit matin silencieux, malgré les rais lumineux qui perçaient les stores, je me sentais un rien barbouillée, à l'idée de la rentrée.
 
Il n'y avait pas de quoi, pourtant. Certes, j'ai craint que le monsieur de Popol E. nous gâche un peu la fête avec ses acronymes (AISF, AES, RFPE, AM???? Ah, mais SOS, oui!) mais au final, je me suis régalé de cette journée.
 
Il fallait voir la tête de notre chef, qui jouait au grand méchant loup devant un parterre médusé et forcément intimidé. Et vas-y que je te colle un peu de pression pour rappeler qu'ici, c'est pas l'école des Bisounours toqués, avant de laisser un grand silence.
 
Mais un vrai grand silence, je veux dire.
 
Et vas-y que je m'esclaffe. Il jubilait, le chef.
 
Ensuite, il y a eu le tour de table. J'ai avoué mon âge, comme si l'heure était grave et le chef, toujours plein d'empathie (ou est-ce de la pitié?) m'a assuré que non, vraiment, je ne les faisais pas. Et une stagiaire de renchérir:
 
"Ah ben non, vraiment, tu les fais pas, c'est dingue!"
 
Oui, chérie, mais je comprends ton air catastrophé, je suis bel et bien sur la pente descendante (allez, je peux rire, un peu? Je vous promets que ça va).
 
Ensuite, on a fait un jeu très rigolo, où, réunis par groupe, on s'est pris pour des nababs russes en développant un business plan sur notre futur domaine touristique. J'ai même prévenu la boss qu'il était hors de question qu'elle nous exploite comme je le pressentais déjà, alors du coup, je crois qu'elle va calmer le jeu.
 
Euh, comment ça, je me suis prise au jeu?
 
Bon, pour le reste, pas de surprise, juste des profils une nouvelle fois totalement hétéroclite (j'ai déjeuné avec une femme japonaise arrivée il y a 4 ans en France et un Kosovar, qui a notamment vécu à Chicago, Stockholm, en Allemagne... la routine). La maison, je la connais et j'ai retrouvé avec un réel plaisir la cuisine, que nous n'investirons réellement que jeudi, pour le premier service de cette nouvelle année.
 
J'ai juste réalisé ce matin, en regardant mon planning, que j'étais déjà à la moitié de ma formation, avec nombre de semaines en stage. D'ailleurs, j'ai du lourd à ce propos, mais je vous en garde un peu pour plus tard, eh eh eh...
 
Aujourd'hui, après quatre mois, j'ai simplement assisté à la réunion de présentation que je n'avais jamais eue.
 
Et on s'étonnera que je me sente toujours en décalage, après ça...

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