mercredi 19 février 2014

La zézette touch n'est pas souhaitable dans un monde actif

Ce matin, j'ai voulu m'arrêter acheter des sous (c'est ce qu'on fait quand on veut du cash, selon Loulou) et je me gare devant la banque. Et là, un doute, peut-être un rien renforcé par la présence de ma conseillère fumant sa cigarette devant l'agence.
 
Euh, je peux pas sortir comme ça, en fait. La Zézette touch, c'est drôle dans le Père Noël est une ordure, pas dans la real life. Enfin si, mais j'ai pas envie de déclencher un fou rire général dans ma commune, je veux bien faire clown, mais dans le cercle privé, merci.
 
Déjà que la conseillère en question m'a dit la semaine passée qu'elle ne m'avait pas reconnue, lorgnant sur ma frange playmobil... Elle s'est même improvisée styliste. "Oh, mais vous savez, ils font des bandeaux et des barrettes très bien, maintenant"... pour cacher la misère, oui, je sais.
 
Il y a deux jours, alors que l'on partait pour l'école, Loulou m'a fixée d'un air mi-dégoûté, mi-perplexe, dans le couloir, en me demandant de ne surtout, surtout pas sortir de la voiture.
 
Le pire, c'est que je ne pouvais même pas lui en vouloir.
 
J'étais donc là, en doudoune verte et pantalon de jogging, réhaussé de ce désormais fameux combo pilou-ballerines, à m'interroger sur l'utilisé de sortir, là, pour acheter des sous. Alors que je pouvais aller me cacher dans une grotte.
 
En proie à ce doute décidément trop oppressant, j'ai fait genre, je me suis juste garée pour vérifier un truc (que mes chaussettes en pilou ne sont absolument pas assorties avec mes ballerines? C'est une bonne hypothèse) et j'ai redémarré. L'air de rien, toujours digne.
 
Va vraiment falloir que je fasse comme si j'étais adaptée au monde réel. Une histoire d'image et de crédibilité, toussa.

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