Aumont-Aubrac, ce dimanche, il doit être 13h, ca parle fort au Café de la Mairie. J'ai écrit le précédent post de ce blog, pour accepter mon sort et tenter d'oublier la douleur. Je me sens épuisée, j'ai envie de m'assoupir sur la table. Est-ce que j'ose?
Après tout, quand je suis rentrée, deux heures plus tôt dans ce lieu visiblement très couru de la commune, personne n'a vraiment fait attention à moi...
Bon, ok, si j'excepte ce monsieur qui a pouffé de rire en me zyeutant de haut en bas, en donnant un coup de coude à son voisin.
"Regarde celle-là, avec ses tongs!"
Le tout dit avec l'accent chantant de la Lozère.
...
Bref, hormis ce fin observateur de mon improbable combo tongs/chaussettes de rando, tout le monde était resté très discret à mon égard. Donc, la petite sieste sur la table, je valide.
Je pose ma tête entre mes bras et boum, repos quasi instantané.
Soudain, j'entends une grosse voix, que j'imagine venue de mes songes.
"Elle est morte?
- Son dos ne bouge pas" ajoute une voix féminine, visiblement inquiète.
- Tu crois qu'elle respire encore?"
Là, je capte la réalité du moment, lève la tête et regarde les visages affolés autour de moi.
"Eh beh, on a cru que vous aviez fait un malaise" me dit l'une des dames.
"Que tu étais morte, oui!" Me lance le pilier de bar, toujours sur son tabouret.
Je crois bien qu'ils étaient à deux doigts d'appeler les pompes funèbres.
Note à moi-même : même en mode zombie, tu restes visible des vivants.
J'adore !!!
RépondreSupprimerOh putaing, même là; tu restes ma Gastounette Lagafe.😘
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