En fait, je crois bien que la suite des opérations est incompréhensible, nullité légendaire en maths ou pas. Le retour en classe de nos têtes blondes le 11 mai a soumis mon faible cerveau à des calculs et à des hypothèses improbables, alors j'ai abandonné.
Au début, je vous assure, j'ai essayé, en prenant l'exemple de mon fils, lycéen, qui a la chance d'être dans une classe de 15 élèves. J'ai visualisé les salles dans cet établissement. Comment dire, caser ne serait-ce que 8 élèves dans cet espace que l'on appellera "tiny", ça reviendrait à perforer le mur pour que tout le monde rentre en respectant la distanciation sociale. Et à passer du coup de l'autre côté du couloir... où se trouve une autre classe aussi minuscule. Pas fou, comme idée.
Comme mon fils m'a dit que l'assiduité, dans sa classe, n'était jamais dingue et que l'on pouvait tabler sur deux tiers d'absents, en temps normal (il y a beaucoup de phobiques scolaires, dans sa classe!), j'ai revu mes calculs, tentée de millimétrer les besoins pour que ça colle.
C'est là que mon fils m'a raconté que, de toute façon, il n'y avait plus de savon depuis trois ans dans les toilettes de l'établissement.
Euh, comment dire. Bah non, alors. On va rester à la maison, hein.
Quitte à rester à la maison, j'en découvre les recoins et les secrets. Il se passe des choses, dans ces petites pièces où tu as entreposé depuis 8 ans des sacs en papier "parce qu'on sait jamais", des boîtes d'emballage, "parce qu'on sait jamais", des tupperware, "parce que..." Vous voyez bien l'esprit. Donc, hier, branle-bas de combat, j'ai passé à la moulinette l'arrière-cuisine. L'occasion de retrouver de la purée de cacahuète, à consommer avant février 2016 ou de la poudre de noix de coco un rien déshydratée - 8 ans d'âge, au bas mot - , des décos en chocolat - parce qu'on sait jamais", du riz, ce précieux que l'on croyait disparu de nos mini-stocks, une bouteille de vin ouverte que l'on avait laissée de côté car elle était bouchonnée - en 2014, je pense... Enfin, bref, plein de pépites trop chouettes, qui te remplissent vite fait ton container poubelle.
Et qui te permettent ainsi de sortir de ta maison deux secondes pour rejoindre la dite-poubelle. Pour constater que le frelon rôde toujours (je vous raconterai).
Forcément, avec un barouf pareil, impossible de couper au ménage, derrière. Et en voyant cette bouteille de 5L de nettoyant-désinfectant, achetée pour le boulot mais confinée à la maison actuellement (jamais eu le temps de la ramener), j'ai eu un flash. Une bouffée de générosité.
Le remède miracle! Mais pourquoi n'y a-t-on pas pensé avant? Merci Donald. |
Mais oui, faisons un don! Distribuons des fioles à Donald, ce héros, qui nous propose de désinfecter nos poumons malades avec un peu de ce vert breuvage!
Le monde est-il devenu fou, ou bien je focalise sur un petit détail? Le grand machin UV-tisé et donneur de leçons a tout compris : un petit coup de ja-ja(vel) et tu ressors tout propre pour la morgue. Nickel.
On en parle, de ce monde où l'on marche plus que jamais sur la tête? Parce que le problème, c'est que contrairement aux poudres de coco ou de curry périmées depuis 2016 qui survivent, mais que l'on peut jeter d'un coup d'un seul à la poubelle, ce monde-là, obsolète, continue de pousser toujours loin son incohérence.
Et aucun container ne pourra jamais supporter un tel poids.
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