- Avec ta cuisine (qui, bizarrement ne sait pas fonctionner en toute autonomie et qui a besoin de ton énergie pour se mettre en route)
- Avec ton ado (quand il a des devoirs à faire et qu'il a soudainement besoin de toi)
- Avec tes chats (sont au bout de leur vie, là, je sens bien leur agacement ultime de nous voir traîner dans leurs pattes
- Avec ta série Netflix (Friends est interminable)
- Avec ton lit (ô, toi, lit magique, dont je rêve toute la journée et qui finalement ne me rend que peu d'heures de sommeil)
- Avec le téléphone (beaucoup)
- Avec ton ordi (pas moins)
- Avec ta poubelle (ce doux moment où tu peux la sortir)
- Avec ton jardin (répit luxueux) et le soleil à la fois réjouissant et narquois
- Avec ta boîte mail (remplie de communiqués contradictoires)
- Avec ton travail (où comment rayer les tâches de ta do-list en deux temps, trois mouvements, là où tu mettais des mois à t'y mettre avant)
- Avec le chocolat (trop tentant)
- Avec ton miroir (enfin, on n'est pas obligé non plus, hein)
- Avec tes angoisses (ces garces)
- Avec toi-même (parfois, tu te poses un lapin, tellement tu te supportes plus)
Bref, ta journée est animée de toute part, et pourtant, certaines sont teintées de ce je ne sais quoi d'excitation et de fébrilité, dont je vous parlais (faut toujours que je fasse des parenthèses dans mes textes) (c'est insupportable) (vous comprenez mieux pourquoi je me pose régulièrement des lapins) (bref).
Hier soir, mon ado et moi attendions le moment magique où, lors de son allocution, "le Prince" balancerait LA date. Entendez, le jour où mon fils devrait affronter le regard curieux des gens - ceux qu'il connaît, ceux qu'il ne connaît pas, peu importe.
Ben oui, avec ma frange, j'étais petite joueuse. Lorsque dimanche, j'ai eu l'interdiction de rentrer dans la chambre de l'ado, tout en entendant le doux son du rasoir, j'ai compris l'imminence du carnage capillaire.
L'étendue du carnage. Et non, ce ne sont pas les poils du chat. |
J'exagère? Parlez-en à mon ado, qui ne quitte plus son bonnet en laine.
Autant vous dire qu'à l'annonce du 11 mai, il a un peu soufflé. Ça lui laisse un peu de répit. Et moi, j'en suis quitte à le voir pour un mois minimum avec un bonnet sur le crâne (j'ai interdiction de l'enlever). Et à "chiller", comme écrivent les modeuses, tranquillou chez moi = entendez, traîner en jogging toute la journée. La bonne nouvelle, c'est que je n'aurais jamais imaginé avoir autant de molleton chez moi. J'ai un paquet de guenilles, je vous explique même pas. Du doudou à foison. La mauvaise, c'est qu'il va falloir se trouver de nouveaux rendez-vous quotidiens, parce que, perso, je suis pas une adepte de la routine. Et que, un mois, bah, comment dire... C'est long.
Allez, encore un mois, minimum. Penser que l'on a a fait la moitié du chemin, c'est comme l'histoire du verre à moitié vide ou à moitié plein.
Dans tous les cas, on n'est pas sorti, les gars, les filles :)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire